18h30 - Au siège de l’Académie, 3 bis rue Richaud à Versailles
Lieu de rencontre en Égypte de l’Afrique, de l’Asie et de l’Europe, le canal de Suez a fait l’objet de nombreux projets au cours du XIXème siècle avant que Ferdinand de Lesseps ne s’en empare. Il sut mener à bien le chantier de construction du canal, malgré la vive opposition turque et britannique. Confronté au problème de la corvée, il l’a résolu par l’emploi de dragues et de machines à vapeur révolutionnaires pour son époque. La réalisation de ce « rêve d’ingénieurs » donna naissance à trois villes dans le désert : Port-Saïd, Ismaïlia et Suez ; elles devinrent rapidement autant d’oasis et de cités-jardins. L’inauguration du canal par le Khédive Ismaïl Pacha et l’Impératrice Eugénie en novembre 1869 est souvent évoquée, après l’Exposition universelle de 1867, comme l’apogée du Second Empire. Les conflits au Moyen-Orient et l’actualité récente montrent, plus de cent-cinquante ans après son inauguration, l’importance stratégique du canal de Suez, voie maritime majeure par où transite plus de 12 % du commerce mondial.
Ancien président de l’Académie de Versailles, Bruno Chauffert-Yvart a consacré l’essentiel de sa carrière, en France et à l’international, à la réhabilitation et la valorisation des centres historiques, sites et paysages. Successivement Architecte des bâtiments de France, Architecte et urbaniste en chef de l’État, Inspecteur général de l’architecture et du patrimoine, Directeur général des affaires culturelles et conservateur général du patrimoine, il est expert associé chez Lysios Affaires Publiques et préside le cabinet de conseil BCY Consultants. Administrateur de la Société française d’archéologie et membre du comité éditorial de la revue Demeure Historique, il a présidé l’Association du souvenir de Ferdinand de Lesseps et du canal de Suez.
