18h30 - Au siège de l’Académie, 3 bis rue Richaud à Versailles et en vidéo Zoom
« Ces poèmes ne sont pas un reflet du combat mais l’une des armes de ce combat. Ils sont écrits pour respirer, ils sont écrits pour vaincre ». C’est par ces mots que Dominique Fourcade caractérise « Les feuillets d’Hypnos », le grand livre de René Char, publié en 1946. Hypnos est le nom de guerre du poète qui s’engagera dans la Résistance, en refusant, une fois pour toutes, de séparer l’agir et l’écrire : « la poésie entraine à vue l’action, se place en avant d’elle. Elle est une tête chercheuse ». A la libération, Char poursuivra une œuvre unique qu’il mènera dans un compagnonnage avec les plus grands artistes et penseurs de son temps : le philosophe Martin Heidegger, le peintre Nicolas de Staël et nombre d’écrivains et poètes, de Paul Eluard à Albert Camus. Du « Marteau sans maître » aux « Chants de la Balandrane », plus de cinquante volumes feront de lui une figure tutélaire, le poète français le plus reconnu de la 2e moitié du XXe siècle, un Poète habité par sa seule raison d’être : chanter le monde pour éclairer la condition humaine.
Didier Cahen est poète et essayiste : il a publié une vingtaine de livres, souvent en collaboration avec des artistes (Claude Garache, Gérard Garouste, Monique Frydman…) Il a été Directeur de la Vie Etudiante de l’Ecole Sainte-Geneviève à Versailles (Ginette), de 1995 à 2015. Il anime « Poésie ouverte », rencontres de poésie mensuelles organisées par la mairie de Versailles. Il a travaillé comme producteur à France Culture et tenu, pendant 8 ans, la chronique Trans/poésie dans Le Monde des Livres. Il est Officier dans l’ordre des Arts et lettres.
Parmi ses derniers livres publiés : À livre ouvert, avec une préface de Jean-Luc Nancy (Hermann, 2013) ; Scènes avec 15 lithographies de Gérard Garouste (Action Arts Publications, 2015) ; Trois pères (Jabès, Derrida, du Bouchet) (éd. Le Bord de l’eau, 2019) ; Anthologie TransPoésie (Eres, Po&psy, 2021), Contes d’avant l’heure (Tarabuste, 2021), Du bout des doigts, avec 3 monotypes de Monique Frydman (éd. La Canopée, 2021)