17h - Hôtel de Ville - Auditorium Montgolfïer
De Victor Hugo et Montalembert à Julien Gracq, nombreux sont les hommes de lettres qui, au cours des deux derniers siècles, ont aidé leurs concitoyens à prendre conscience de la réalité du patrimoine monumental et des dangers qu'il peut courir. Les uns dénoncent, d'autres découvrent, d'autres encore apprennent et enseignent à regarder et à décrire. Tous, un peu à l'instar des peintres et des sculpteurs, considèrent les architectures du passé autrement que ne le font la plupart des architectes : les classifications typologiques ne les intéressent pas et les restaurations systématiques les consternent. Plus que les ornements stylistiquement identifiables, ce sont les marques du temps, fragiles agrégations sur les pierres, qui les attirent : on les appelle " l'authentique ". Mais qu'est ce que l'authentique ?
Directeur d'études à l'École pratique des hautes études, professeur à l'École nationale des chartes et à l'Ecole du Louvre, Jean-Michel Leniaud est spécialiste de l'histoire de l'architecture occidentale des XIXe et XXe siècles. Parmi ses nombreux ouvrages sur ce sujet : Viollet-le-Duc ou les délires du système (Mengès, 1994), Saint-Denis de 1760 à nos jours (Gallimard, 1996 et Les Bâtisseurs d'avenirs. Portraits d'architectes. XIXe-XXe siècles. (Fayard, 1998). Il a publié plusieurs ouvrages fondateurs sur l'histoire du patrimoine, dont L'Utopie française. Essai sur le patrimoine (Mengès, 1992), Chroniques patrimoniales (Norma, 2001) et Les Archipels du passé. Le patrimoine et son histoire (Fayard, 2002). En 2001, il a fondé avec Béatrice Bouvier les Livraisons d'histoire de l'architecture, revue semestrielle dont il est rédacteur en chef.