18h30 - Hôtel de Ville de Versailles – Salle Montgolfier
Né à Bergedorf près de Hambourg d’un père organiste, Hasse est d’abord un ténor de talent; il entame sa formation musicale dans la grande ville hanséatique avant de partir se perfectionner dans la composition à Naples auprès d’Alessandro Scarlatti. Il a si complètement assimilé le style de l’opera seria qu’il en est devenu l’incarnation même.
Appelé à Venise, il y épouse la prima donna Faustina Bordoni, déjà célèbre pour avoir chanté pendant plusieurs saisons dans les opéras de Haendel à Londres. Pendant plus d’un demi-siècle, ce couple dominera la vie musicale de l’Europe des Lumières. Nommé maître de chapelle à la cour de Saxe, il y restera plus de trente ans, composant au moins deux opéras par an, huit oratorios et de la musique liturgique et de chambre en nombre impressionnant. On l’appelle « Il Padre della Musica ». Après la guerre de sept ans, il passe dix ans à Vienne à la cour de Marie-Thérèse et va finir sa vie à Venise où Faustina le précède de deux ans dans la tombe. Il est enterré dans l’église de San Marcuola sur le Grand Canal.
A la fin de sa longue vie, les goûts musicaux avaient changé, de sorte que le célèbre Johann Adolf Hasse est tombé dans un oubli de quelque deux siècles dont il commence heureusement à sortir de plus en plus fréquemment.
Née dans une famille francophone en Suisse alémanique; élevée dans un environnement multiculturel, Annie Choisy-Kress a logiquement poursuivi ses études à l’Ecole d’interprètes et traducteurs de l’Université de Genève. Pendant ses années d’activité professionnelle dans les relations publiques et l’événementiel à niveau international, la musique n’a cessé de l’accompagner au quotidien. Elle a fait sienne la maxime de F. Nietzsche « Sans la musique, la vie serait une erreur ». Par ailleurs passionnée d’histoire, Annie Choisy Kress a toujours été curieuse d’en apprendre davantage sur les compositeurs des musiques qu’elle aime.
Et lorsque Johann Adolf Hasse « croise son chemin », elle est non seulement séduite par ses mélodies sublimes, mais littéralement fascinée par le personnage, dont la longue vie est un véritable roman. Cherchant en vain une biographie, elle est partie à sa découverte, notamment à Bergedorf, Dresde et Venise. En 2008, ayant gagné le 3ème prix d’un concours (sur plus de 250 participants), le résultat de ses recherches est publié dans la prestigieuse (et désormais défunte) revue musicale Goldberg.
