L’ouvrage présenté puise dans les travaux récents pour donner une image nuancée, aussi précise que possible, d’un personnage, beaucoup plus complexe qu’on le croit :

Charles X, roi de France et de Navarre. Ce Charles X, décrié par les libéraux, les républicains, comme le « suppôt du parti jésuite », partisan d’une monarchie absolue et théocratique, a voulu renouer avec d’antiques usages (le Sacre par exemple).

Il s’est opposé à l’évolution de la France selon la Charte vers un régime représentatif si ce n’est parlementaire.

Mais il a contribué à fonder la modernité de la France dans tous les domaines : essor des arts, début de l’industrialisation, éclosion d’un romantisme qui déferlera tout au long du siècle, mécénat  personnel du roi, aménagement du territoire. La France recouvra sa grandeur en contribuant à l’indépendance de la Grèce, en prenant Alger en juillet 1830.Il redonne confiance aux Français humiliés par la terrible défaite de Waterloo.

Charles X demeure un roi attachant, d’une très grande dignité, qui laissant une France prospère, emporta avec lui ce qui lui était le plus cher, cette vieille Europe dont Chateaubriand, dans les phrases inoubliables qui achèvent les «  Mémoires d’outre-tombe », sonna le glas.