18h30 - au siège de l’Académie, 3 bis, rue Richaud à Versailles
Le duc de Choiseul a été maître de la France pendant douze ans. Principal ministre de Louis XV, son œuvre est considérable : il mit fin au désastre de la guerre de Sept Ans, restaura la marine, réforma l’armée, prépara la revanche contre l’Angleterre et libéralisa l’économie.
On croit connaître ce brillant ministre qui resta au pouvoir de 1758 à 1770. Homme de guerre, Choiseul fut l’un des artisans du grand basculement mettant fin à deux siècles de lutte acharnée entre la France et l’empire des Habsbourg. Redoutable homme de cour, il sut se ménager l’appui de Mme de Pompadour, mais fut disgracié parce qu’il refusa la fulgurante ascension de Mme du Barry.
Mais le duc de Choiseul, c’est aussi et avant tout un style, un ton cynique, brillant, parfois méchant, celui d’un grand seigneur, amateur d’art. De la Lorraine, où il est né, à la Touraine, qu’il a choisie, il représente l’art de vivre au XVIIIe siècle. En s’appuyant notamment sur les écrits de Choiseul, Monique Cottret dresse le vivant portrait de celui qui, à l’égal d’un Richelieu ou d’un Mazarin, fut l’un des hommes d’État les plus importants du siècle des Lumières.
Monique Cottret, historienne, est spécialiste du jansénisme et des mentalités modernes.
Agrégée d'histoire, professeur émérite à l'université de Paris X-Nanterre, elle a consacré de nombreux ouvrage au XVIIIe siècle, dont « Culture et politique dans la France des Lumières, 1715-1792 » et « Jean-Jacques Rousseau en son temps » avec son mari Bernard Cottret. Son « Historique du jansénisme » a reçu le prix Madeleine Laurain-Portemer de l’Académie des sciences morales et politiques.