18 h 30 - Au siège de l’Académie, 3 bis Rue Richaud à Versailles
Si l'on retient les bornes 1914 (fin de la domination de l'Europe sur le monde, suicide collectif) et 2001 (11 septembre, coup d'arrêt symbolique et matériel porté à l'hyperpuissance américaine), on voit bien aujourd'hui que le triomphe de la science et de la technologie n'a pas suffi à procurer à l'humanité le bien-être et la tranquillité. Deux voire trois guerres mondiales (si l'on compte la guerre froide), d'innombrables tyrannies, dictatures, totalitarismes, massacres de masse ont fait des centaines de millions de victimes. La modération et la sagesse n'ont pas été, en ce siècle, les vertus principales des hommes. Quant aux idées et aux arts, ils ont donné le meilleur avec d'exceptionnelles avancées mais aussi le pire en se mettant au service d'horreurs multiples. Cette histoire du passé proche, de celui qui fait notre présent et surtout de celui qui a « fabriqué » notre monde, éclaire notre quotidien et nous donne des clefs pour comprendre aujourd'hui. Elle remet à leur juste place des phénomènes que les contemporains, le nez sur l'événement, ont le plus souvent mal compris.
Né à Versailles, Gabriel de BROGLIE est diplômé de l’Institut d’études politiques de Paris et ancien élève de l’Ecole Nationale d’Administration. Il entre au Conseil d'État comme auditeur, puis maître des requêtes et conseiller d'État. Membre de plusieurs cabinets ministériels, il se consacre à l'audiovisuel et sera élu président de la C.N.C.L. Comme historien, il publie biographies et études sur l'orléanisme et le XXe siècle. Comme essayiste, il donne des témoignages sur ses activités, le Conseil d'État, la télévision, la langue française. Les ouvrages de Gabriel de Broglie ont été couronnés par l'Académie française, par le prix des Écrivains combattants, par le prix Vauban, par le premier Grand Prix Gobert pour Madame de Genlis, et par le prix des Ambassadeurs pour Guizot. Membre honoraire de l’Académie de Versailles, il a été élu à l'Académie des sciences morales et politiques puis à l'Académie française. Il est Chancelier honoraire de l’Institut de France.