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Si Berlioz est connu comme compositeur, il l’est beaucoup moins comme critique musical, métier qu’il a exercé pendant une quarantaine d’années, rédigeant quelque cinq mille pages d’articles publiés dans divers journaux de l’époque et qui forment une fresque remarquable de la vie musicale parisienne et européenne d’une partie du XIXe siècle. Combinant des compétences musicales exceptionnelles, une culture immense et un style littéraire à la fois clair, précis et plein d’humour, Berlioz y relate les événements musicaux majeurs de cette période foisonnante, se passionne pour l’invention de nouveaux instruments, analyse avec enthousiasme les symphonies de Beethoven qu’il place au firmament, et décrit avec amusement ses voyages en Italie, en Prusse ou en Russie. Après une brève présentation de l’ensemble des volumes, Anne Bongrain s’attachera, à travers quelques extraits choisis, à montrer les qualités remarquables de Berlioz écrivain.
Maître de conférences à l’UFR de Musique et Musicologie de Sorbonne Université, Anne Bongrain a séjourné aux États-Unis comme Visiting Professor (Montclair State University, New Jersey) et Research Coordinator (University of Maryland). Responsable du département des disciplines instrumentales au Conservatoire de Paris à partir de 1993, elle en a ensuite dirigé le Centre de recherche et d’édition jusqu’en 2017. À ce titre, elle a, entre autres, publié plusieurs ouvrages sur l’histoire du Conservatoire dont Le Conservatoire national de musique et de déclamation, 1900-1930 (Vrin, 2012) et produit une centaine de CDs et une quinzaine de DVDs consacrés aux instrumentistes et chanteurs les plus brillants du Conservatoire. Avec le dixième et dernier volume de Hector Berlioz. Critique musicale (Sfm, 2020), elle vient d’achever avec sa collègue Marie-Hélène Coudroy-Saghaï la publication de l’édition complète des feuilletons que Berlioz a écrits dans la presse entre 1823 et 1863.
