18h30 - au siège de l’Académie, 5 A rue Richaud à Versailles
Août 1870, l’armée impériale est pulvérisée, le trône renversé, le territoire envahi. L’effondrement instantané du Second Empire sidère l’Europe entière; il inaugure pour la France un siècle de déclin convulsif. L'acharnement superbe de Gambetta à poursuivre la lutte et l’historiographie républicaine ont enfoncé dans les mémoires cette certitude : cette guerre scelle l’échec du pouvoir personnel. Pas exactement. Elle est plutôt la défaite d’un esseulé. Celle d’un monarque sans parti, d’un souverain sans alliés, d’un chef malade, enfin, tenu comme en quarantaine à l’écart des décisions cruciales. Au fond, 1870 n’est que la tragédie de la solitude.
Né en 1962, Nicolas Chaudun vit et travaille à Paris. Il a dirigé Beaux-Arts Magazine avant de créer sa propre maison d’édition d’art. Il se consacre désormais à l’écriture de romans, d’essais historiques, de documentaires télévisés. Il est notamment l’auteur d’une biographie du baron Haussmann qui fait référence, ainsi que de deux récits historiques : « L’Eté en enfer », plusieurs fois primé, et « Le Brasier », élu meilleur livre d’histoire de l’année 2015 par le magazine « Lire ». Par ailleurs, son essai consacré au portrait équestre dans la peinture occidentale, « La Majesté des Centaures », avait obtenu le prix Pégase en 2007. L’essentiel de son œuvre est publié chez Actes-Sud.