18h30 - Au siège de l’Académie, 3 bis, rue Richaud à Versailles
1789 est la dernière année de Versailles comme lieu de pouvoir. Les rituels de la vie de cour, qui semblent imperturbables, sont bousculés par les événements révolutionnaires suivant un rythme et une densité sans précédent. Le 17 juin, le roi perd son pouvoir au profit de l’Assemblée nationale. Cette révolution politique et institutionnelle est suivie d’une révolution populaire le 14 juillet, d’une révolution sociétale le 4 août, d’une révolution idéologique le 26 août, d’une révolution sociale les 5 et 6 octobre. En moins de quatre mois, un système plus que millénaire est abattu.
Avec un art du récit sans pareil, Alexandre Maral restitue l’enchaînement, serré, des événements à la lumière de la perception qu’en ont eue les habitants du lieu – souverains, courtisans, députés, citadins. Il prend appui sur des archives, des périodiques, des témoignages personnels et des dépositions – sources inédites – et explore les moindres détails de cette dynamique conflictuelle, examinant ainsi sur un processus qui contient en germe la proclamation de la République et la condamnation à mort du souverain.
Archiviste-paléographe, docteur ès lettres, ancien pensionnaire de l’Académie de France à Rome, Alexandre Maral est conservateur en chef au château de Versailles, où il est chargé des collections de sculpture. Les éditions Perrin ont publié en 2012 son ouvrage Le Roi-Soleil et Dieu. Essai sur la religion de Louis XIV (préface de Marc Fumaroli, prix Pierre-Lafue), suivi en 2013 par Le roi, la cour et Versailles, 1682-1789. Le coup d’éclat permanent, et en 2014 par Les Derniers Jours de Louis XIV.
Il est membre de l’Académie de Versailles.